arpenteur

Avant l'établissement du cadastre parcellaire dit napoléonien (à partir de 1807), les arpenteurs étaient les seuls, avec les notaires, à pouvoir définir la situation d'une propriété. L'arpenteur est un officier dont le nom vient d'« arpent » (du Gaulois arepenn, « portée de flèche »), unité de mesure de surface en usage avant la Révolution correspondant à une surface de 35 à 51 ares. Jusqu'au XVIIe siècle, à chaque prévôté royale ou seigneuriale était attachée une charge d'arpenteur-juré, occupée par des hommes de terrain aptes à réaliser bornage et mesurage, et capables de rédiger des procès-verbaux et des plans. Des dynasties de notaires-arpenteurs ont pu cumuler les compétences de l'écriture et de la géométrie. À partir du XVIIIe siècle, des arpenteurs-géomètres commencent à se distinguer des notaires ; ils se mettent au service de l'administration fiscale pour la rédaction des premiers plans ordonnés par les généralités, précédant de quelques décennies la création cadastrale. On trouve encore au XIXe siècle, chez certains notaires ruraux, des procès-verbaux et des plans locaux minutés.(archivesenligne.yonne.fr)